Voilà
longtemps que je ne vous avais rien écris. Et pour cause, il n’y avait rien de
bien spécial à raconter. Je vais néanmoins vous parler un peu du liquide que je
préfère entre tous. La bière. Bière et Etats-Unis semblent ne pas faire un bon
mariage. On pense de suite à la budweiser qui est finalement l’équivalent d’une
stella artois.
J’espère
à travers ce poste vous démontrer le contraire.
Comme
vous le savez sans doute, la bière est certainement la boisson alcoolisée la
plus répandue dans le monde. La fabrication serait due à une sorte d’accident.
Une amphore contenant du malt et houblon, un peu de pluie et pam ça a fait des chocapics
enfin plutôt ce qui devait ressemble
à une bouillie alcoolisée. Il faudra compte le XIX ème siècle avec une
meilleure compréhension des réactions biochimiques pour arriver à cette boisson
limpide et désaltérante.
Il
ne faut donc pas grand-chose pour faire de la bière. C’est pourquoi c’est
finalement une des boissons la plus simple à réaliser. C’est donc
également ; passé une première récolte de graminées, une des premières
qu’il sera possible de faire. Le vin demande en effet plus de temps et un
savoir-faire tout différent.
La
bière américaine est riche de nouvelles idées mêlées à d’anciennes qui ont fait
leurs preuves comme les saveurs d’une bière allemande est très facilement
distinguable d’une bière belge en ce qui concerne une blonde simple
fermentation ordinaire.
Si
la base de fabrication est simple. Il y a suffisamment de paramètres sur
lesquels jouer pour définir différents arômes en accord avec une fermentation
laissant plus ou moins place à un degré alcoolique significatif. Les choses
commencent avec l’étape du maltage. Etape qui consiste à bouillir des grains
dans une eau de très bonne qualité. Les grains ? Essentiellement du malt (orge et froment parfois
un peu d’avoine). Les proportions peuvent changer et pour une bière blanche,
une plus grande quantité de froment est nécessaire. Il faut également du
houblon riche en acide. Cela va permettre de stabiliser la bière, donner des
notes différentes plus ou moins fleuries, donnant des arômes. Et puis cela
permet de naturellement conserver la bière. Ensuite on peut encore complexifier
les choses en utilisant des grains crus tel que du riz (comme la budweiser par
exemple) ou du froment non malté. Et si on veut décidément ajouté une note
d’exotisme, du miel (on pense à la Barbare ou à la bière des Ours), des épices,
des écorces d’oranges ou même des algues… Tout est possible donc. Nous voyons
également arrivé des bières sans gluten à base de malt de riz ou de sorgho. On
ajoute un peu de sucre, on porte à ébullition pour laisser un peu réduire et à
température de 25 °C, on ajoute les levures qui vont transformer ce sucre en
alcool. L’étape de fermentation peut être réalisé de différentes manières
suivant les levures utilisées. Elles sont dites basses ou hautes suivant la
productivité d’alcool dont elles sont capables. Les basses donneront
généralement des bières légères tels que les pils ou les lagers tandis que les
hautes vont donner plus d’alcool car celui-ci ne freinera pas sa production au
contraire des levures basses. Les arômes sont souvent plus complexes et donnent
une bière de catégorie Ale. Il y a encore la fermentation spontanée utilisant
des levures de souches sauvages. Les lambics sont de ce type (les plus connus
sont sans doute la Faro ou encore les gueuzes). Certaines brasseries ajoutent
une autre levure lors de la mise en bouteille pour réaliser une double
fermentation.
Je
lève maintenant ce qui est une confusion pour beaucoup. Ce qu’on appelle une
triple ou trippel ; un double ou une dubble ne sont pas des doubles ou
triples fermentations mais simplement ainsi nommés car c’est le triple ou le
double de matières premières qui est utilisé. Le pourcentage d’alcool monte
ainsi au-dessus des 7 °.
Un
tout petit paragraphe sur la couleur et on passe à ce qui se passe dans mon
coin.
Tout
est finalement encore là une question de ce qu’on veut utiliser comme matière
première. Plus les grains seront torréfiés et plus la bière sera noire. On
balaye ainsi des blondes (Lagers) aux noires (Stouts) en passant par les
ambrées ou les rousses et les brunes. Une étape avant la garde est de plus en
plus utilisée c’est la filtration qui permet d’obtenir rapidement une bière
limpide. Certaines types néanmoins restent dans le rustique notamment les
trappistes. Pour certains, la filtration est une hérésie car cela prive un
vieillissement en bouteille qui peut être intéressant et enlève aussi certains
arômes.
Nous
allons commencer ce voyage au pays des microbrasseries par Lagunitas Brewing
Company (http://www.lagunitas.com/home.html)
.
Ben voilà ça en fait quelqu’unes à goûter un
peu non ?
Celles
de gauches sont leur gamme annuelle. Les spéciales sont des saisonnières. Du
coup ça change tous les trimestres environ. La I.P.A est sans doute la plus
commercialisée en dehors de la brasserie et se trouve aussi bien en petite
bouteille qu’en pression même chez un simple vendeur de burritos. La maximus
est une blonde triple qui tape un peu plus mais a su garder un goût de fleur intéressante.
La hop stoopid est également une blonde triple mais là la quantité de houblon
est encore doublée ce qui donne un goût vraiment original pour les amateurs de
cette amertume si particulière. Leur gueuze est agréable. La quantité de sucre
n’est pas trop inquiétante ce qui permet une réelle dégustation sans se sentir
écoeuré comme c’est parfois le cas lors de l’abus de Faro par exemple. L’imperial
Red est sans doute ma préférée ici. (impériale ? Késako ? http://bloguedebieres.com/2011/08/18/pourquoi-certaines-bieres-sont-elle-imperiales/
à Bonne lecture). Les
gnarly wine sont des stouts très caramélisés. Comme la dégustation s’est faite
vers 18h de l’aprem, je n’étais pas dans l’état d’esprit de boire une stout, je
les ai moins apprécié sur le coup. Reste la Waldo, ma seconde préférée lors de
la dégustation, je la placerai entre une blonde double et une ambrée. Elle conserve
un coté fruité qui ma foi m’a bien plu.
Voici une autre microbrasserie
tout à fait étonnante sur Santa Rosa.
Si
vous etes interessée en une en particulière je vous prie de vous tourner vers
le site http://russianriverbrewing.com/. Que
les noms sont amusants n’est-ce pas ? Nous avons eu la possibilité d’en
gouter une petite quinzaine ici. La meilleure sans aucun doute étant sans doute
la double IPA : Pliny the Elder. Pas d’inquiétude tout est bon ici. La Aud
Blonde, la Redemption ou encore la Little White Lie servant de rince palais
entre deux autres au gout beaucoup plus marqué notamment les bières beaucoup
plus houblonnées ou leur marque de fabrique, les bières acidulées. Elles se
démarquent par une méthode de garde un peu particulière. Elles vieillissent en
tonneau ayant servis précédemment à la vinification. Ceci donne aux
bières des notes de fruits plutôt étrangères au point de se demander ce que l’on
boit. Une sensation de boire du cidre arrive vite à l’esprit et pourtant les
notes de bière sont bien là.
La
région est riche en microbrasseries. Ces deux dernières se trouvent dans le comté
de Sonoma soit un peu au nord de Berkeley. Berkeley compte deux microbrasserie
Triple Rock et Jupiter dont je vous ai déjà mentionné les noms précédemment. Ce
we ce sera la découverte d’une troisième, http://www.marinbrewing.com/, la Marin
brewing company. Viendront prochainement http://www.avbc.com/main/
dont j’ai déjà gouté quelques-unes en bouteille et en pression. Cela présage
que du bon, je peux vous le prédire sans hésitation. Reste encore Lost Abbey http://www.lostabbey.com/, Stone http://www.stonebrew.com/home.asp#;
Greenflash http://www.greenflashbrew.com/;
Flying dog http://flyingdogales.com/ dont
j’ai gouté une blonde bien agréable.
Quoi d’autres ? ben un peu
plus loin se trouve une brasserie au nom fantastique de Grand Téton. On y boit
comme au sein de sa mère… pardon pour la comparaison…
Du coté de Baltimore…
Absolument fantastique. Je vous laisse visiter leur blog qui rien que par le
design des étiquettes laisse présager du bon. Sans rire, ce n’est pas de la
fausse pub. http://stillwaterales.blogspot.com/
Et parce que une bière
ne se boit bien qu’avec de la bonne musique pourquoi ne pas réunir les deux ?
C’est chose faite avec une bière Texane.
La Black Metal,
une stout bien senti avec ses 10 °qui pour mon malheur ne se sentent pas du
tout.
Bien
voilà un peu ce qu’à offrir la Californie et les Etats Unis en matière de
bière. Bon après, le mieux c’est encore de venir me rendre visite pour goûter
tout ça…
Je vous promets de tenir à jour le blog un
peu plus souvent…Mais pour mon excuse je travaillais... beaucoup... La prochaine fois ? Il y aura au menu la ville de
Phoenix, Rammstein et un park bien sympa Joshua Tree…