jeudi 10 mai 2012

Bière... Bière... Bière


Voilà longtemps que je ne vous avais rien écris. Et pour cause, il n’y avait rien de bien spécial à raconter. Je vais néanmoins vous parler un peu du liquide que je préfère entre tous. La bière. Bière et Etats-Unis semblent ne pas faire un bon mariage. On pense de suite à la budweiser qui est finalement l’équivalent d’une stella artois.
J’espère à travers ce poste vous démontrer le contraire.
Comme vous le savez sans doute, la bière est certainement la boisson alcoolisée la plus répandue dans le monde. La fabrication serait due à une sorte d’accident. Une amphore contenant du malt et houblon, un peu de pluie et pam ça a fait des chocapics  enfin plutôt ce qui devait ressemble à une bouillie alcoolisée. Il faudra compte le XIX ème siècle avec une meilleure compréhension des réactions biochimiques pour arriver à cette boisson limpide et désaltérante.
Il ne faut donc pas grand-chose pour faire de la bière. C’est pourquoi c’est finalement une des boissons la plus simple à réaliser. C’est donc également ; passé une première récolte de graminées, une des premières qu’il sera possible de faire. Le vin demande en effet plus de temps et un savoir-faire tout différent.
La bière américaine est riche de nouvelles idées mêlées à d’anciennes qui ont fait leurs preuves comme les saveurs d’une bière allemande est très facilement distinguable d’une bière belge en ce qui concerne une blonde simple fermentation ordinaire.
Si la base de fabrication est simple. Il y a suffisamment de paramètres sur lesquels jouer pour définir différents arômes en accord avec une fermentation laissant plus ou moins place à un degré alcoolique significatif. Les choses commencent avec l’étape du maltage. Etape qui consiste à bouillir des grains dans une eau de très bonne qualité. Les grains ?  Essentiellement du malt (orge et froment parfois un peu d’avoine). Les proportions peuvent changer et pour une bière blanche, une plus grande quantité de froment est nécessaire. Il faut également du houblon riche en acide. Cela va permettre de stabiliser la bière, donner des notes différentes plus ou moins fleuries, donnant des arômes. Et puis cela permet de naturellement conserver la bière. Ensuite on peut encore complexifier les choses en utilisant des grains crus tel que du riz (comme la budweiser par exemple) ou du froment non malté. Et si on veut décidément ajouté une note d’exotisme, du miel (on pense à la Barbare ou à la bière des Ours), des épices, des écorces d’oranges ou même des algues… Tout est possible donc. Nous voyons également arrivé des bières sans gluten à base de malt de riz ou de sorgho. On ajoute un peu de sucre, on porte à ébullition pour laisser un peu réduire et à température de 25 °C, on ajoute les levures qui vont transformer ce sucre en alcool. L’étape de fermentation peut être réalisé de différentes manières suivant les levures utilisées. Elles sont dites basses ou hautes suivant la productivité d’alcool dont elles sont capables. Les basses donneront généralement des bières légères tels que les pils ou les lagers tandis que les hautes vont donner plus d’alcool car celui-ci ne freinera pas sa production au contraire des levures basses. Les arômes sont souvent plus complexes et donnent une bière de catégorie Ale. Il y a encore la fermentation spontanée utilisant des levures de souches sauvages. Les lambics sont de ce type (les plus connus sont sans doute la Faro ou encore les gueuzes). Certaines brasseries ajoutent une autre levure lors de la mise en bouteille pour réaliser une double fermentation.
Je lève maintenant ce qui est une confusion pour beaucoup. Ce qu’on appelle une triple ou trippel ; un double ou une dubble ne sont pas des doubles ou triples fermentations mais simplement ainsi nommés car c’est le triple ou le double de matières premières qui est utilisé. Le pourcentage d’alcool monte ainsi au-dessus des 7 °.
Un tout petit paragraphe sur la couleur et on passe à ce qui se passe dans mon coin.
Tout est finalement encore là une question de ce qu’on veut utiliser comme matière première. Plus les grains seront torréfiés et plus la bière sera noire. On balaye ainsi des blondes (Lagers) aux noires (Stouts) en passant par les ambrées ou les rousses et les brunes. Une étape avant la garde est de plus en plus utilisée c’est la filtration qui permet d’obtenir rapidement une bière limpide. Certaines types néanmoins restent dans le rustique notamment les trappistes. Pour certains, la filtration est une hérésie car cela prive un vieillissement en bouteille qui peut être intéressant et enlève aussi certains arômes.
Nous allons commencer ce voyage au pays des microbrasseries par Lagunitas Brewing Company (http://www.lagunitas.com/home.html)
.
 Ben voilà ça en fait quelqu’unes à goûter un peu non ?
Celles de gauches sont leur gamme annuelle. Les spéciales sont des saisonnières. Du coup ça change tous les trimestres environ. La I.P.A est sans doute la plus commercialisée en dehors de la brasserie et se trouve aussi bien en petite bouteille qu’en pression même chez un simple vendeur de burritos. La maximus est une blonde triple qui tape un peu plus mais a su garder un goût de fleur intéressante. La hop stoopid est également une blonde triple mais là la quantité de houblon est encore doublée ce qui donne un goût vraiment original pour les amateurs de cette amertume si particulière. Leur gueuze est agréable. La quantité de sucre n’est pas trop inquiétante ce qui permet une réelle dégustation sans se sentir écoeuré comme c’est parfois le cas lors de l’abus de Faro par exemple. L’imperial Red est sans doute ma préférée ici. (impériale ? Késako ? http://bloguedebieres.com/2011/08/18/pourquoi-certaines-bieres-sont-elle-imperiales/ à Bonne lecture). Les gnarly wine sont des stouts très caramélisés. Comme la dégustation s’est faite vers 18h de l’aprem, je n’étais pas dans l’état d’esprit de boire une stout, je les ai moins apprécié sur le coup. Reste la Waldo, ma seconde préférée lors de la dégustation, je la placerai entre une blonde double et une ambrée. Elle conserve un coté fruité qui ma foi m’a bien plu.

Voici une autre microbrasserie tout à fait étonnante sur Santa Rosa.

Si vous etes interessée en une en particulière je vous prie de vous tourner vers le site http://russianriverbrewing.com/. Que les noms sont amusants n’est-ce pas ? Nous avons eu la possibilité d’en gouter une petite quinzaine ici. La meilleure sans aucun doute étant sans doute la double IPA : Pliny the Elder. Pas d’inquiétude tout est bon ici. La Aud Blonde, la Redemption ou encore la Little White Lie servant de rince palais entre deux autres au gout beaucoup plus marqué notamment les bières beaucoup plus houblonnées ou leur marque de fabrique, les bières acidulées. Elles se démarquent par une méthode de garde un peu particulière. Elles vieillissent en tonneau ayant servis précédemment à la vinification. Ceci donne aux bières des notes de fruits plutôt étrangères au point de se demander ce que l’on boit. Une sensation de boire du cidre arrive vite à l’esprit et pourtant les notes de bière sont bien là.
La région est riche en microbrasseries. Ces deux dernières se trouvent dans le comté de Sonoma soit un peu au nord de Berkeley. Berkeley compte deux microbrasserie Triple Rock et Jupiter dont je vous ai déjà mentionné les noms précédemment. Ce we ce sera la découverte d’une troisième, http://www.marinbrewing.com/, la Marin brewing company. Viendront prochainement http://www.avbc.com/main/ dont j’ai déjà gouté quelques-unes en bouteille et en pression. Cela présage que du bon, je peux vous le prédire sans hésitation. Reste encore Lost Abbey http://www.lostabbey.com/, Stone http://www.stonebrew.com/home.asp#; Greenflash http://www.greenflashbrew.com/; Flying dog http://flyingdogales.com/ dont j’ai gouté une blonde bien agréable.
Quoi d’autres ? ben un peu plus loin se trouve une brasserie au nom fantastique de Grand Téton. On y boit comme au sein de sa mère… pardon pour la comparaison…


Du coté de Baltimore… Absolument fantastique. Je vous laisse visiter leur blog qui rien que par le design des étiquettes laisse présager du bon. Sans rire, ce n’est pas de la fausse pub. http://stillwaterales.blogspot.com/
Et parce que une bière ne se boit bien qu’avec de la bonne musique pourquoi ne pas réunir les deux ? C’est chose faite avec une bière Texane.
La Black Metal, une stout bien senti avec ses 10 °qui pour mon malheur ne se sentent pas du tout.
Bien voilà un peu ce qu’à offrir la Californie et les Etats Unis en matière de bière. Bon après, le mieux c’est encore de venir me rendre visite pour goûter tout ça…
Je vous promets de tenir à jour le blog un peu plus souvent…Mais pour mon excuse je travaillais... beaucoup... La prochaine fois ? Il y aura au menu la ville de Phoenix, Rammstein et un park bien sympa Joshua Tree…